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vendredi 1 mars 2013

«Comme un combat de boxe»



Il n'y a jamais de petit clasico, écrit le journaliste Thibaud Leplat dans un livre (*) éclairant avant les chocs en Coupe (21h00) et en Liga, samedi. Interview.



«Thibaud Leplat, ces 2 clasicos de la semaine sont-ils si importants pour le Real et le Barça qui jouent leur survie en Ligue des champions la semaine prochaine ?
 Un Clasico est toujours "à la vie, à la mort", comme une finale de Coupe du monde plusieurs fois par an. Il ne perd jamais de sa saveur parce qu'il y a toujours de bonnes raisons de le jouer, de le regarder. Cette semaine n'échappe pas à la règle. Le Barça est-il en fin de cycle dans l'animation du jeu comme beaucoup l'ont dit après sa défaite (2-0) à Milan ? Le Real va-t-il gagner quelque chose cette saison ? Mourinho est-il capable de battre plus nettement le Barça qu'en finale de Coupe du Roi 2011 (1-0) ou en SuperCoupe cette saison (2-3, 2-1) ? Avant - sans doute - de quitter le Real, peut-il rendre au Barça sa "manita" (5-0) de novembre 2010 ? Le Clasico est comme un combat de boxe : le dernier est toujours le plus important.

Coupe mardi, Liga samedi : choisit-on ses clasicos ?
Pardoxalement, les clasicos Coupe du Roi sont toujours les plus violents parce qu'il s'agit de matches couperet. Mais les plus importants à gagner sont les clasicos Liga. Question de prestige, de symbolique : c'est le match du week-end, la messe. En Coupe du Roi, l'enjeu dépend du contexte. En ce moment, tout titre est bon à prendre pour le Real. En 2011, son président, Florentino Perez, avait monté le trophée en épingle : c'était sa première victoire sur le Barça en 3 ans...

«La pression de la police franquiste sur le vestiaire du Barça est impossible à établir, mais ce match de 1943 est l'un des mythes fondateurs de la rivalité entre les clubs.»Vous revenez longuement dans votre livre sur la demi-finale retour de Coupe 1943, il y a 70 ans. Pourquoi ?
Ce match a été gagné 11-1 par le Real et vous ne pouvez pas évoquer l'histoire des clasicos avec des Barcelonais sans qu'ils vous en parlent au bout de cinq minutes. Quatre ans après la fin de la guerre civile (1936-1939), l'époque était très dure, avec des exécutions quotidiennes. La pression de la police franquiste sur le vestiaire du Barça est impossible à établir, mais ce match reste l'un des mythes fondateurs de la rivalité entre les clubs, même si le Barça a gagné bien plus de titres que le Real lors des 10 premières années de la dictature. 1943 participe de la construction progressive du Barça comme lieu de résistance symbolique au pouvoir central. Le Real, lui, a toujours été le club du pouvoir, qu'il soit monarchiste, républicain, franquiste ou démocratique.
 Un but de Messi ce mardi soir ou samedi et il égalera le record de 18 buts de Di Stefano dans les clasicos. Vous avez rencontré la légende du Real, 86 ans...
Di Stefano est un autre mythe du clasico puisqu'il s'était engagé avec le Barça et n'a joué au Real, à partir de 1953, qu'après un incroyable bras de fer entre les deux clubs. Je l'ai rencontré dans son antre, une petite pièce sans fenêtre dans un sous-sol de Bernabeu. Aussi caractériel que lorsqu'il jouait ! Pour lui, le football n'a pas changé. Il y a toujours de bons et de mauvais joueurs. Que Messi ou Ronaldo puissent un jour dépasser la figure du grand Real était encore inimaginable il y a peu. Il flotte comme un parfum des années 50 sur les clasicos d'aujourd'hui.»

Suite de notre entretien avec Thibaud Leplat jeudi : «Real-Barça, la guerre (commerciale) mondiale»

(*) "Clasico - La guerre des mondes" de Thibaud Leplat aux Editions Hugo Sport. 253 pages. 15,95 euros.

(SOURCE : L'EQUIPE.FR)

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