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mercredi 4 avril 2012

Comment battre le FC Barcelone ?

Comme chaque saison, le FC Barcelone fait figure de favori en Ligue des Champions. Pourtant, certaines équipes sont parvenues à vaincre les Catalans ces dernières années. Mais il n'y a pas de recette miracle.

C'est le casse-tête que se pose tout entraîneur avant d'affronter le FC Barcelone : comment battre cette infernale machine catalane ? Si certains se résignent d'avance et misent plus sur la chance que sur le plan de jeu, d'autres élaborent des tactiques qui leur semblent à même de sortir vainqueur de cette rencontre. Et parfois, ça marche. 
Face à l'armada offensive des Barcelonais, de nombreux coaches optent pour une défense très basse (à l'image de ce qu'a fait la Grèce lors de l'Euro 2004), en espérant que le Barça ne trouve pas la faille et que l'opportunité se présente d'opérer en contre. Mais à moins d'avoir ouvert le score en tout début de rencontre, cette stratégie s'avère bien souvent inutile. D'une part, le ballon est alors laissé aux Catalans qui ne s'épanouissent que lorsqu'ils ont une possession de balle largement en leur faveur. D'autre part, les artistes du ballon rond sont tellement présents dans la formation barcelonaise que leurs coups de butoirs sont forcément récompensés à un moment ou à un autre.

Messi et Xavi : deux hommes à surveiller 

Et ce quel que soit le type de défense choisie. Le zonage semble être la meilleure des solutions pour contrer les nombreux talents qui composent l'effectif de Pep Guardiola. Mais ces joueurs ont une telle facilité à trouver des espaces invisibles au commun des mortels que le dispositif s'avère bien souvent traître et ne fait que repousser l'inéluctable: une défense apathique qui ne peut que constater qu'après 60 minutes d'attaque-défense, le ballon a finalement franchi la ligne de but. Le marquage individuel n'est pas non plus source de réussite, en règle générale. 
Pour sevrer le Barça de ballons, ou tout du moins empêcher les Catalans de développer leur jeu, il y a deux écoles : soit élaborer un plan anti-Messi, soit empêcher Xavi d'orienter le jeu. La première solution est loin d'être efficace, et beaucoup d'entraîneurs s'y sont cassés les dents. On a coutume de dire que bien que l'on sache à peu près ce que va faire le lutin argentin, sa maîtrise technique et sa vitesse empêchent toute défense homme-à-homme. D'autant que l'attaquant barcelonais n'est pas seulement buteur, mais aussi excellent passeur ; opérer un marquage à plusieurs sur lui c'est le laisser servir des partenaires esseulés.

Le court-circuitage de Xavi est par contre beaucoup plus probant. En effet, le milieu de terrain est la pièce maîtresse du Barça, qui permet de faire circuler la balle entre la défense et l'attaque. Comme en temps normal, la majorité des ballons passent par lui, effectuer un pressing immédiat et à plusieurs sur Xavi, l'empêche de distribuer le jeu à sa guise. Les Catalans doivent alors s'en remettre à utiliser les ailes, ou pire, sauter les lignes et multiplier les longs ballons aériens. Chose qui sied plus à une équipe anglaise qu'à une équipe petite et technique comme l'est le FC Barcelone. 

Presser haut, très haut 

Non, de l'avis des experts qui se sont frottés à la machine catalane, l'élément primordial pour la mettre en doute est de la priver de ballon. Pour cela, il faut opérer un pressing très haut qui commence dès l'attaque. Une méthode efficace, mais très gourmande en énergie. Car en optant pour cette stratégie, toute l'équipe est impliquée, à commencer par les attaquants. Tout égoïstes qu'ils soient, les avant-centres, qui rechignent souvent à la besogne défensive, doivent malgré eux se sacrifier pendant au moins 90 minutes. Ce fut le cas de Samuel Eto'o (à l'époque à l'Internazionale) lors de la demi-finale retour de la Ligue des Champions 2009-2010 avait évolué en tant qu'arrière droit afin de tenir le score (qui était alors de 1 à 0 en faveur des Italiens). Bien lui en a pris car ce résultat avait alors permis aux Interistes de se qualifier pour la finale.

José Mourinho était alors l'entraîneur des Lombards, avant qu'il ne rejoigne le Real Madrid. C'est d'ailleurs dans le club de la capitale espagnole que le Special One va mettre au point une stratégie basée également sur le pressing haut, mais ce avec un peu plus d'engagement. Le match qui symbolise le mieux ce regain d'agressivité est sans aucun doute la finale de Coupe du Roi de 2011. Toujours limites en termes d'engagement, les Madrilènes avaient eu la chance de ne voir qu'un seul des leurs être exclu de la rencontre (Angel Di Maria pour deux cartons jaunes), mais avaient également réussi à faire perdre leur sang-froid et leur habituelle sérénité aux Catalans. Après six clasico sans victoire, Mourinho avait enfin trouvé la parade à la furie catalane. Mais ce ne fut qu'éphémère, depuis le Special One est toujours à la recherche d'un succès, et a essuyé de nombreuses critiques à l'égard de son jeu dur, voire violent.

Jouez Messieurs 

Mais finalement, le meilleur moyen de battre le Barça est de ne rien changer. L'opposition est suffisamment relevée pour ne pas avoir à évoluer dans un schéma tactique inédit. C'est pour ce système qu'avait opté Arsène Wenger avec Arsenal lors du huitième de finale aller de la Ligue des Champions 2010-2011, avec succès. Menés dès la première demi-heure de jeu, les Gunners avaient finalement réussi à inverser la vapeur, notamment grâce à des contres éclair.
Et c'est peut-être là que se trouve le véritable point faible du Barça. De part la possession de balle largement en leur faveur, les Catalans ont tendance à prendre de plus en plus confiance...et donc à laisser des espaces derrière, permettant ainsi à leurs adversaires de les surprendre en contre. C'est d'ailleurs de cette manière que Pato avait inscrit son but au Camp Nou, lors de la phase de poule cette saison.

A quelques heures d'affronter le champion d'Europe en titre, le Milan AC a donc l'embarra du choix concernant les armes à utiliser pour battre l'ogre catalan. A l'aller, Massimiliano Allegri avait opté pour la stratégie défensive, qui lui avait plutôt bien réussi (0-0 à San Siro). Mais au retour, les Milanais doivent absolument marquer pour valider leur ticket pour le prochain tour (une victoire n'est pas primordiale, puisqu'un nul qualifierait également les Italiens). Gare cependant à ne pas se retrancher dans ses 20 derniers mètres une fois le premier but inscrit (s'il l'est). L'histoire nous a bien souvent montré que faire le dos rond face au Barça est loin d'être la stratégie la plus maline.

(SOURCE : CHRONOFOOT.COM)

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