Montpellier n'a pas raté son premier rendez-vous avec
Barcelone, dimanche, lors des huitièmes de finale de la Ligue des
Champions. Les Héraultais, qui ont assez vite perdu Kavticnik, ont fait
preuve d'une énorme détermination pour renverser le champion d'Europe
(30-28). La marge des Montpelliérains, avant de se rendre en Catalogne
le week-end prochain, reste néanmoins infime.
La
magie de Bougnol opère encore. Privés de leur belle Arena pour
recevoir le champion d'Europe en titre, Barcelone, à cause du cirque du
soleil, les Montpelliérains se sont rappelés au bon souvenir de leur
chaudron qui n'abrite plus aujourd'hui que certaines joutes nationales.
Les champions de France, opposés à un ogre européen dès les huitièmes
de finale de la Ligue des Champions en raison d'une première phase très
mitigée, se sont offert un grand bonheur en faisant plier les Catalans
à l'occasion de la première manche. Un succès étriqué mais ô combien
rassurant pour les joueurs de Patrice Canayer, privé seulement de
Michaël Guigou, qui restaient sur de nombreuses performances inabouties
sur la scène continentale.
Au moment de faire les
comptes, les Héraultais pourront tout de même regretter de ne pas avoir
su enfoncer définitivement la tête sous l'eau du roi d'Europe quand
Mladen Bojinovic, très précieux, validait l'excellente entame de match
des locaux en donnant un +8 aux siens après 20 minutes (14-6). Généreux
en défense, inspirés en attaque, les Montpelliérains faisaient
vaciller le leader du championnat d'Espagne, invaincu après 21
journées, qui montrait des signes de fébrilité. Le choix osé de Patrice
Canayer de lancer Wissem Hmam en meneur de jeu et le jeune Mathieu
Grébille sur l'aile gauche portait ses fruits. D'autant que William
Accambray et Samuel Honrubia, confinés sur le banc au coup d'envoi,
apportaient dès leur entrée. Avec six buts d'avance à la mi-temps
(17-11), Montpellier avait tout bon. Seule la blessure au genou gauche
de Vid Kavticnik, sans doute grave vu les images, venait assombrir le
tableau.
Accambray: "On est capable de venir les titiller chez eux"
Mais
Barcelone n'est pas le club le plus titré en Coupe d'Europe pour rien.
Au retour des vestiaires, Siarhei Rutenka, éteint avant le repos,
sonnait la charge catalane. Le MAHB, désormais contraint d'évoluer
qu'avec des droitiers sur la base arrière, pliait mais ne rompait pas.
En moins de huit minutes, le Barça avait refait son retard (19-19, 38e).
C'est au moment où l'édifice semblait chancelant que Bojinovic faisait
parler toute son expérience, lui l'ancien de Barcelone, en marquant
les deux premiers buts d'un 4-0 qui redonnait de l'air aux
Montpelliérains (23-19, 42e). Nikola Karabatic et Dragan Gajic,
peut-être les deux meilleurs Héraultais ce soir - sans oublier les
prouesses de Primoz Prost dans sa cage -, permettaient aux
Languedociens de tenir tête aux Catalans dans un dernier quart d'heure
irrespirable où chaque but marqué annonçait la couleur du match retour.
Issam Tej, toujours aussi déterminé, était le dernier à s'arracher
pour donner, dans les ultimes secondes, un avantage définitif de deux
buts à Montpellier (30-28).
Une marge infime quand l'on
sait la force de frappe des Barcelonais qui n'ont concédé à Bougnol que
leur troisième défaite de la saison, après des revers contre Zagreb et
le week-end dernier en finale de la Coupe du roi face à l'Atletico
Madrid. "Vu ce qu'on a produit ce soir, je pense qu'on est capable de venir les titiller chez eux lors du match retour, pense Accambray, encore branché sur courant alternatif ce dimanche. En
première période on était vraiment bien même au niveau des rotations.
On a retrouvé beaucoup d'envie. Cela nous fait du bien." Nikola Karabatic, aussi, y croit. "On s'est bien battu avec nos moyens, analyse la star de l'équipe, buteur à cinq reprises. Cela donne de l'espoir pour le match retour. Le Barça joue très bien mais on va tout donner." Cela sera-t-il suffisant ?
(SOURCE : SPORTS.FR)
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