Dans une interview au journal The Sun, la star argentine du FC Barcelone s'est épanché sur les sacrifices qu'il a dû faire pour atteindre le niveau qui est le sien.
On
ne devient pas un génie du jour au lendemain. Surtout quand on
s'appelle Lionel Messi et qu'on a dû suivre un traitement hormonal pour
éviter de plafonner à la taille d'un enfant chétif de 12-13 ans toute
sa vie. D'entrée de jeu, il annonce: "J'ai toujours voulu passer pro et j'ai toujours su que, pour ça, il me faudrait accepter une quantité affreuse de sacrifices." Pêle-mêle, il cite le départ d'Argentine, le fait de quitter sa famille, changer d'amis... "Mais tout ça, je l'ai fait pour le foot, pour réaliser mon rêve."
Tout pour le foot depuis son plus jeune âge.
Ces
sacrifices sont semblables à ceux de beaucoup de footballeurs qui, dès
le plus jeune âge, doivent laisser père et mère pour intégrer des
centres de formation, pour le meilleur et pour le pire. Messi, lui, ne
s'est pas éparpillé, à la Masia. Tout bêtement parce qu'il a toujours
été un dingue de foot. Raison de moins pour aller faire la fête ou autre
chose qui ne lui rapporterait pas de sérieux avantages en matière de
technique ou densité physique. "Quand j'étais petit, mes amis pouvaient m'appeler pour sortir mais je refusais parce que j'avais un entraînement le lendemain." Un vrai pasteur, le Leo.
Ce
dévouement lui a valu trois Ballons d'or, trois Ligues des Champions,
cinq Ligas, entre autre. Reste à savoir si les autres footballeurs
accepteraient d'échanger la moitié de leurs soirées contre le quart du
palmarès de la Pulga. Tout est une question de point de vue. "Je n'ai pas fait ça pour rien", reprend le joueur. "Je savais juste qu'à ce moment, je devais me comporter comme ça car c'était la meilleure chose à faire."
"Je n'arrêterai jamais d'apprendre"
Messi
n'oublie pas qu'il ne s'est pas construit tout seul et qu'il lui a
fallu compter sur la confiance de Frank Rijkaard, l'entraîneur du FC
Barcelone à ses débuts. "J'ai eu la chance de commencer très tôt et
j'ai toujours été entouré de gens talentueux autour de moi alors que
je grandissais, et leur présence m'a beaucoup aidé, en tant qu'homme et
en tant que joueurs." Le collectif, toujours, dont il sait tirer le meilleur pour aligner les performances exceptionnelles week-end après week-end.
La
question que tout le monde se pose aujourd'hui à propos du phénomène
argentin est la suivante: a-t-il des limites? Vu son palmarès et le
niveau de jeu qu'il affiche, on pourrait penser que non. Et pourtant,
Messi n'est pas de cet avis: "Même maintenant, je pense qu'il me reste beaucoup à exprimer. Je suis encore jeune et je n'arrêterai jamais d'apprendre." Peu importe, donc, qu'il ne cesse de lire partout qu'il est le meilleur au monde, il ne s'en contentera pas. "Même quand j'aurai fini de jouer, je ne dirai jamais: 'Je pense que j'étais le joueur complet'. Tout simplement parce qu'on s'aguerrit avec l'âge. Plus on vieillit, plus on se bonifie." Lionel Messi est comme le vin. Enfin, un grand cru.
"Parfois, la défaite est une torture"
Et
comme les grands crus, faire jouer le triple Ballon d'or se paye
content. L'Argentin est en effet le joueur le mieux payé au monde avec
plus de 30 millions d'euros de revenus annuels. Un salaire absolument
hallucinant, presque grotesque, qui lui permet de se payer le luxe de
dire qu'il n'en a pas besoin pour jouer: "L'argent n'est pas un
facteur de motivation. L'argent ne me fait pas vibrer, pas plus qu'il ne
fait jouer mieux grâce aux avantages que procure le fait d'être
riche." Enfin un joueur qui ne grogne pas après la taxe Hollande! Le lutin ajoute même: "Je
suis juste heureux avec une balle au bout du pied. Si je n'étais pas
payé pour être un footballeur professionnel, je jouerais bien volontiers
gratuitement." Un peu facile à dire quand on est dans sa situation, mais bon...
Pour finir, Lionel Messi a évoqué son rapport à la compétition, très porté sur l'absolue nécessité de gagner: "Je
me sens vraiment très mal quand nous perdons. Vous pouvez le voir sur
moi, je ne suis vraiment pas bien. Je ne parle à personne, je me replie
sur moi-même pour faire et refaire le match, pour analyser les choses
qui n'ont pas été, celles que j'ai mal faites et comprendre pourquoi on
n'a pas gagné." Un vrai tortueux. Un torturé, même? "Parfois, la défaite peut s'apparenter à de la torture, oui." Comme pour n'importe quel champion, en somme.
(SOURCE : CHRONOFOOT.COM)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire